4 / Regionales 2010 : le vote du 20 mars

Publié le par Vert Estuaire Charentais

lundi 22 mars 2010: communiqué de Presse

Les écologistes sont prêts à se mettre au travail

Nous nous réjouissons de la victoire de la liste d'alliance entre Europe écologie et le PS, qui permet l’élection de neuf candidats d’Europe écologie au sein du nouveau conseil régional de Poitou-Charentes.

Au terme de ce scrutin, Europe écologie, fort des 73 650 électrices et électeurs qui lui ont apporté leur voix au premier tour, s’affirme comme la  troisième force politique et la deuxième force de gauche en Poitou-Charentes, comme au niveau national.

Nous vous invitons à nous rejoindre et à renforcer ce mouvement en signant l’appel d’Europe écologie, sur le site www.europe-ecologie-poitou-charentes.fr

La dynamique engendrée au premier tour par la liste d’Europe écologie a permis d’élargir considérablement, au second tour, le cercle des électeurs rejetant la droite conservatrice.

Europe écologie est le mouvement qui a élaboré le programme le plus ambitieux et novateur pour la région, répondant de manière cohérente aux urgences sociales et environnementales du temps présent. Ce programme, nous continuerons à le porter au sein du conseil régional.

Vos élu(e)s auront besoin, pour mettre en œuvre la transformation écologique de l’économie et de la société, de votre soutien, de vos idées, de votre engagement.

Nous appelons les écologistes de toutes tendances à se rassembler aujourd’hui au sein d’un même mouvement —en particulier les éco-syndicalistes— afin de pouvoir combattre ensemble la crise économique et ses effets.

Un seul objectif doit nous habiter : fédérer les énergies pour  construire l'avenir et redonner confiance aux citoyens et citoyennes de notre pays et de notre région.

Il nous faut enfin tourner le dos aux anciens modèles qui nous conduisent droit dans le mur et travailler ensemble pour :

- la création d'emplois non délocalisables par la transformation écologique de l'économie, dans l’industrie, les services et l’agriculture en veillant à réorienter les formations ;

- une véritable égalité des chances pour les femmes et les hommes de Poitou-Charentes ;

- le soutien à l'économie sociale et solidaire

- la coopération entre les régions ;

- un plan massif d'économies d'énergie et de rénovation de l’habitat ;

- une région autonome en énergie sans nucléaire ni énergie fossile en 2040;

- un schéma régional et interrégional des transports, gage de la mobilité pour tous ;

- une agriculture paysanne sans OGM, préservant la ressource en eau potable : des activités maritimes durables et le développement des circuits courts ;

- une nature préservée des pollutions, de l'expansion urbaine et de l'agriculture intensive

- la protection de la biodiversité et de la qualité de l'eau, le développement des réserves naturelles.

 

La politique doit retrouver l’ambition de changer nos vies. Ensemble, construisons le mouvement qui portera cette ambition, pour une région solidaire, créatrice d’emplois et respectueuse de l’environnement.

 Françoise Coutant
Jean-Christophe Hortolan

Marie-Paul Jammet

Patrick Larible

Laurence Marcillaud

Serge Morin

Geneviève Paillaud

Hélène Shemwell

Eric Joyaux

Les élus Europe écologie Poitou-Charentes au conseil régional


dimanche 21 mars 2010 : bilan de l'election à 2 tours
coutant fin de campagneresultats 1° tour régionales :

liste Europe Ecologie Poitou Charentes de Françoise Coutant :

National: 12.5% Poitou-Charentes 11.92%

Charente-Maritime: 11.57% Rochefort 12.74%

2° tour Régionales:

Accord de Françoise Coutant et Ségolène Royal pour le second tour des Régionales 

La liste Europe Ecologie-Les Verts de Françoise Coutant fusionne avec la liste conduite par Ségolène Royal pour le second tour.

L'accord prévoit que dix candidats d'Europe Ecologie intègrent la liste commune, dont 9 en places éligibles, proportionnelles aux 73 650 voix obtenues par Europe Ecologie au premier tour (11,92%).

Il prévoit également que 2 vice-présidences reviennent à Europe Ecologie, ainsi que 4 présidences de commissions.

RESULTATS 2° tour

Rochefort : Segolene Royal 62,01%



jeudi 18 mars : report d'Europe Ecologie pour allliance avec Segolene Royal
Merci aux 73 650 électeurs qui ont apporté leur voix au
projet d'Europe Ecologie pour le Poitou-Charentes.
Europe Ecologie s'affirme comme la troisième force
politique et la deuxième force de gauche.
Vous pouvez être fiers de ce résultat.
Vous avez permis une alliance forte nous donnant
les moyens de travailler au conseil régional pour :
- la création d'emplois non délocalisables par la
transformation écologique de l'économie ;
- le soutien à l'économie sociale et solidaire
- la coopération entre les régions ;
- un plan massif d'économies d'énergie ;
- une région autonome en énergie sans nucléaire ni
énergie fossile en 2040 ;
- un schéma régional et interrégional des transports,
gage de la mobilité pour tous ;
- une agriculture et des activités maritimes durables et
sans OGM, l'essor de l'agriculture paysanne et le
soutien aux circuits courts ;
- une nature préservée des pollutions, de l'expansion
urbaine et de l'agriculture intensive ;
- la protection de la biodiversité et de la qualité de l'eau.
Au second tour, nous sommes neuf candidats
d'Europe Ecologie en position éligible sur la liste
conduite par Ségolène Royal, proportionnellement au
résultat du premier tour.
Vos votes sont respectés.
En apportant votre voix à cette liste dimanche 21 mars,
vous contribuerez au succès de l'écologie politique et
à la mise en place d'actions sociales et environnementales
concrètes dans notre région.
Françoise Coutant

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vendredi 5 mars: Françoise Coutant sera à Rochefort samedi 6 mars à la soirée de Rochefort au palais des congres, accueil à partir de 19h30

Voici l'article publié sur le site de Sud-Ouest ce jour :


Vendredi 05 Mars 2010
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FRANÇOISE COUTANT. La candidate d'Europe Écologie n'exclut pas un maintien au second tour et demande « plus de respect » à Ségolène Royal

« Pas des porteurs d'eau »
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Françoise Coutant : « Une alliance, cela se construit autour d'un projet et demande un minimum de respect ». (PHOTO XAVIER LéOTY)
Françoise Coutant : « Une alliance, cela se construit autour d'un projet et demande un minimum de respect ». (PHOTO XAVIER LéOTY)

Françoise Coutant. Ils ne sont plus Verts. Ils ont été exclus pour ne pas avoir respecté nos choix. Je rappelle qu'en octobre dernier, 93 % des Verts en Poitou-Charentes se sont prononcés pour une liste autonome. Dans cette affaire, je souhaite clarifier un point : ces trois personnes n'ont pas spontanément rejoint l'équipe Royal. C'est Ségolène Royal qui a tout fait pour accueillir sur sa liste des élus d'autres formations politiques.

Vous parlez de débauchage...

Oui. Je n'aime pas cette façon de faire de la politique. Il faut du respect entre les partenaires d'une éventuelle alliance.

Cécile Duflot, votre secrétaire nationale, a déclaré que Mme Royal avait pris sur sa liste « des gens sages et gentils, de manière décorative ».

C'est faire très peu de cas du travail des septs élus Verts de la majorité sortante...

Non. En matière environnementale, la majorité sortante a un bilan respectable, c'est vrai. Mais un bilan que l'on doit notamment à Marie Legrand et Serge Morin, qui ont fait un énorme boulot. Ces deux Verts, me semble-t-il, soutiennent ma liste autonome.

Vous faites fi de « l'excellence environnementale » dont se targue Mme Royal.

Vous parlez de slogan et de saupoudrage. Votre approche est-elle vraiment différente ?

Oui. À l'heure où le PS parle de croissance - fût-elle verte -, nous parlons de conversion écologique de l'économie. Cela est radicalement différent. Il s'agit de faire croître ce qui est bon pour l'humain et la planète, et faire décroître ce qui ne l'est pas. Il faut modifier nos comportements pour consommer autrement et localement. Face à cette urgence, des réponses simples existent. Je pense par exemple aux économies d'énergie et à un plan massif d'isolation de l'habitat, avec des taux préférentiels. Il y a 10 000 emplois à la clé en Poitou-Charentes.

Durant cette campagne, vous critiquez d'avantage Mme Royal que M.

Bussereau.

J'émets des doutes sur certaines de ses propositions, qui restent floues. Et c'est vrai, j'ai dit et je redis que son « hyper-présidentialisation » et sa façon de communiquer me gênent. Quant à Dominique Bussereau, c'est clair : c'est non. Nous n'avons rien en commun.

Si l'on en croit les sondages, la liste Europe Écologie serait créditée de 12,5 % à 15 % des suffrages.

Votre analyse...

Les sondages, ça va, ça vient. Nous sommes concentrés sur notre campagne et nous pouvons, je crois, réaliser un meilleur score. Nous verrons bien le soir du 14 mars.

Le 25 février, lors d'un meeting à La Rochelle, la menace d'un maintien au second tour a été brandie.

Y pensez-vous vraiment ?

C'est une hypothèse. Nous sommes dans une stratégie d'alliance, pas de ralliement. Une alliance, cela se construit autour d'un projet. S'il y a trop de freins, oui, nous pourrions nous maintenir au second tour. Je me répète : nous ne voulons pas que la région passe à droite mais, en même temps, nous ne voulons plus être les porteurs d'eau du Parti socialiste. Cette époque est révolue. On en a marre, mais vraiment marre d'être la variable d'ajustement, la force d'appoint pour gagner des élections !

Imaginons que les conditions d'une alliance de second tour soient enfin réunies, combien de places revendiquerez-vous ?

Tout dépendra du score. Vous savez, tout cela est accessoire et très facile à calculer, en fonction des résultats. Avec cette précision importante : les trois anciens Verts présents sur la liste du Parti socialiste sont exclus du quota d'élus que nous revendiquerons.

Auteur : « Sud Ouest ». En préambule, un mot, un seul, sur les trois Verts qui ont préféré partir avec Mme Royal...
Recueilli par Olivier Sarazin


Vendredi 26 février : revue de Presse apres le meeting de La Rochelle
- le Monde

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Les écologistes joueront-ils le jeu de l’alliance avec les socialistes au second tour ? Sans doute dans beaucoup de régions, mais peut-être pas dans toutes. Porté par des sondages flatteurs, le PS met la pression sur ses alliés écologistes. Et ces derniers répliquent.

Jeudi, à La Rochelle, lors d’un meeting de soutien à Françoise Coutant, la tête de liste en Poitou-Charentes, qui rassemblait de nombreux ténors, de Cécile Duflot à José Bové, les écologistes ont multiplié les avertissements et les menaces. Critiquant la “non-campagne” des régionales, la chef de file écologiste a menacé de laisser ses candidats se présenter au second tour “si le durcissement des présidents socialistes se maintient”. Quatre présidents de région sortants sont dans le collimateur des écologistes : Ségolène Royal en Poitou-Charentes, Martin Malvy en Midi-Pyrénées, Jean-Jack Queyranne en Rhône-Alpes et Jean-Yves Le Drian en Bretagne.

> Poitou-Charentes : Au niveau national, l’inimitié entre Cécile Duflot et Ségolène Royal est bien réelle, notamment depuis que la secrétaire nationale des Verts avait critiqué la position de la présidente PS de Poitou-Charentes sur la taxe carbone, au côté de Martine Aubry, lors de l’université d’été du PS à La Rochelle.

Localement, en imposant cinq places éligibles au MoDem sur sa liste, Ségolène Royal avait déclenché un casus belli avec ses alliés verts dans la région. D’autant plus qu’elle avait également  accueilli trois écologistes, aussitôt radiés de leur parti. La tête de liste Europe Ecologie, Françoise Coutant, n’hésite plus à dénoncer “l’hyperprésidentialisation” de Ségolène Royal. Elle menace désormais ouvertement de se maintenir au second tour si celle-ci n’offre pas de garanties. Créditée de 15 % des voix, contre 34 % pourRoyal, talonnée par l’UMP Dominique Bussereau à 29 %, Françoise Coutant pourrait sérieusement compromettre la victoire au second tour de l’ex-candidate PS à la présidentielle si elle ne lui apportait pas ses voix. 

> Midi-Pyrénées : Dans une région où la gauche part hyper-favorite, Martin Malvy devra donner des gages de fidélité à l’ancien vice-président du parlement européen, Gérard Onesta. Artisan de l’alliance avec José Bové, mais aussi de la victoire du socialiste Pierre Cohen à Toulouse, il a longtemps été apprécié du président de la région PS.Au sein des écologistes locaux, on explique que, depuis le début de la campagne, il y a peu ou pas de relations avec les socialistes. Ces derniers, en position de force (un sondage paru vendredi crédite Martin Malvy de 37 % des intentions de vote), seraient même poussés par certains socialistes à choisir le cavalier seul pour contrôler en totalité la région.

Il faut dire que le climat s’est dégradé entre les deux formations, notamment lorsqu’un élu Vert a été chassé par Pierre Cohen de la gestion du Syndicat mixte des transports en commun (SMTC), la régie de transports publics de Toulouse. “La question se pose de savoir où on sera le plus efficaces, à l’intérieur de la majorité, ou à l’extérieur en faisant avancer les choses”, explique au Monde.fr le directeur de la campagne de Gérard Onesta, Guillaume Cros, qui assure n’avoir “plus de contacts” avec l’équipe de Martin Malvy depuis le début de la campagne. Dans une interview au Monde.fr, Gérard Onesta n’excluait d’ailleurs pas une alliance avec le Front de gauche.

> Rhône-Alpes : Le Figaro rapporte vendredi une petite phrase qui pourrait faire jaser. Daniel Cohn-Bendit aurait lâché à quelques journalistes : “Nous sommes prêts à nous maintenir en Rhône-Alpes, quitte à faire gagner la droite.” En investissant Philippe Meirieu, figure de la pédagogie et du milieu enseignant, Europe Ecologie marchait quelque peu sur les plates-bandes électorales du PS, particulièrement dans une région où les thèmes écologistes sont porteurs. Jean-Jack Queyranne, président PS sortant, a débuté sa campagne d’une façon quelque peu agressive, notamment avec une vidéo pointant les difficultés de son opposant écologiste, mal reçue chez les Verts.

Au sein d’Europe Ecologie Rhône-Alpes, on assure cependant que l’ambiance n’est pas à la guerre ouverte. Les Verts ont envoyé au PS et au Front de gauche autre allié potentiel, une lettre de conciliation proposant des réunions pour mettre en place un embryon de programme commun, sans recevoir de réponse. “Ce n’est pas la franche solidarité”, assume Gaël Roustan, qui gère la campagne d’Europe Ecologie. Mais “il n’y a pas de tensions ni d’altercations”. Interrogé par lemonde.fr, Gérard Mérieux, la tête de liste écologiste, “refuse de croire” à l’hypothèse d’un cavalier seul du PS. “Jean-Jack Queyranne fait courir ce bruit dans la presse régionale, qu’il pourrait ne pas fusionner avec nous pour garder des places à distribuer“, mais “c’est une hypothèse d’école”, une “posture”, assure-t-il.

> Bretagne : Guy Hascoët, tête de liste écologiste dans la région, est loin d’être un inconnu : ancien secrétaire d’Etat de Lionel Jospin, ancien député, il est une figure nationale. Il a, de plus, rallié les régionalistes de l’Union démocratique bretonne (UDB) au sein d’Europe Ecologie.Et dans une Bretagne touchée de plein fouet par les questions de pollutions agricoles ou maritimes, l’environnement est devenu l’un des sujets centraux de la campagne. Guy Hascoët travaille donc à critiquer le bilan écologique de la majorité régionale sortante en dénonçant les “projets du passé” promis par le président sortant, Jean-Yves Le Drian. Bref, la campagne locale s’annonce des plus tendues.

Samuel Laurent 

Photos (de haut en bas) : Françoise Coutant (à gauche) et Cécile Duflot, AFP - Gérard Onesta, Wikipedia Commons - Philippe Meirieu (au centre), Europe Ecologie - Guy Hascoët, DR.



- le site de l'Express :
lien : le site de l'Express
Europe Ecologie veut traîner Royal dans une triangulaire

 
José Bové, Noël Mamère, Cécile Duflot, et Yannick Jadot sont venus soutenir Françoise Coutant à La Rochelle.

AFP/PIERRE ANDRIEU


José Bové, Noël Mamère, Cécile Duflot, et Yannick Jadot sont venus soutenir Françoise Coutant à La Rochelle.

Les Verts pourraient imposer plusieurs triangulaires au PS au second tour des régionales, à commencer par la région Poitou-Charentes. Les leaders écologistes y tenaient un meeting jeudi soir.

Si à droite, on redouble d'efforts en région Centre ou en Corse, chez Europe Ecologie, on regarde avec attention l'Alsace et le Poitou-Charentes.

Les écologistes sont ainsi venus en force à La Rochelle jeudi pour soutenir la liste Europe Ecologie (EE) de Françoise Coutant. La patronne des Verts, Cécile Duflot, les eurodéputés José Bové et Yannick Jadot ainsi que le député-maire Verts de Bègles, Noël Mamère, étaient là pour un meeting "inter-régional" devant quelque 600 personnes.

Dans le TGV de Paris, Cécile Duflot qui s'en était déjà prise à Ségolène Royal à l'université d'été du PS à La Rochelle pour son opposition farouche à la taxe carbone, a expliqué qu'il fallait "sortir de la logique de fief".

Françoise Coutant (g), Cécile Duflot et José Bové, le 25 février 2010 à La Rochelle lors d'un meeting d'Europe Ecologie pour les régionales.

AFP/Pierre Andrieu


Françoise Coutant, Cécile Duflot et José Bové, le 25 février 2010 à La Rochelle lors d'un meeting d'Europe Ecologie pour les régionales.

La présidente de Poitou-Charentes qui partira au premier tour sans les Verts ni les communistes, contrairement à 2004, a promis cinq places éligibles à des transfuges du MoDem, en a accordé deux à des militants syndicaux et accueilli trois Verts, aussitôt exclus du parti écologiste.

Pour Françoise Coutant, ce n'est que du "débauchage". Les "écolos", eux, ont "envie de gouverner autrement", a déclaré la candidate, dénonçant "l'hyperprésidentialisation" de Mme Royal et assurant ne pas écarter une triangulaire si des garanties ne sont pas apportées.

Dans le dernier sondage OpinionWay-Fiducial, la liste menée par Ségolène Royal arriverait en tête au premier tour des régionales avec 34%, devant le secrétaire d'Etat aux Transports Dominique Bussereau (29%), suivi de la liste Europe Ecologie (15%).

Les Verts veulent se rappeler au bon souvenir des socialistes

Quand Mme Royal se targue d'une politique d'"excellence environnementale" avec ses voitures électriques ou le "premier lycée d'Europe 100% énergies propres" à Poitiers, les écologistes n'y voient "que du saupoudrage par rapport aux enjeux".

"Il faut vous méfier des contrefaçons", a lancé Noël Mamère, jugeant que "les socialistes se trompent de cible : plutôt que de s'en prendre à la droite, ils s'en prennent aux écologistes".

La fin de campagne pourrait donc bien se durcir après des mois passés à éviter les affrontements PS-EE. D'autres triangulaires pourraient voir le jour comme en Midi-Pyrénées, Rhônes-Alpes et Bretagne où les présidents sortants socialistes Martin Malvy, Jean-Jack Queyranne et Jean-Yves Le Drian sont "dans un discours de durcissement" vis-à-vis d'EE.

"On a l'impression que nos futurs ou anciens partenaires sont en train de se crisper (...) et dire 'on n'a pas forcément besoin d'Europe Ecologie pour le deuxième tour'", a affirmé José Bové.

Les socialistes se demandent "comment on va pouvoir plumer la volaille Europe Ecologie" mais "on ne se fera pas vassaliser ni instrumentaliser", a-t-il assuré, très applaudi.


- le site du Figaro :
Les écolos n'excluent pas de se maintenir au second tour

INFO LE FIGARO - Les écologistes souhaitent faire entendre leur voix face aux socialistes lors des négociations d'entre-deux-tours.

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Pour les socialistes, la campagne pourrait ne pas se dérouler exactement comme ils l'envisageaient. Dans le train qui la conduisait jeudi à La Rochelle, dans le fief de Ségolène Royal, pour un meeting de soutien à la candidate écologiste Françoise Coutant, Cécile Duflot n'a pas exclu que les écolos se maintiennent au second tour dans certaines régions, «si le durcissement des présidents socialistes se maintient». Manière pour la secrétaire nationale des Verts de faire monter les enchères avant les négociations entre alliés ?

«La question, c'est : est-ce qu'on ouvre une nouvelle voie, ou est-ce qu'on rejoue le même sketch qui a conduit la gauche à trois échecs successifs à la présidentielle ?», dit-elle. Très en verve, la patronne des Verts, elle-même chef de file en Ile-de-France, estime que «la campagne manque de souffle et de vision» : «Personne ne parle de projet, quant à la gauche, elle ne pense qu'à une seule chose : sauver ses bijoux de famille que sont les régions !»

Crédités de plus de 10 % dans l'ensemble des vingt-deux régions métropolitaines, où ils sont donc en position de se maintenir au second tour, les écolos apparaissent plus déterminés que jamais à faire entendre leur voix vis-à-vis du PS. «Ségolène Royal, elle est édifiante ! Elle a d'abord pris sa grosse bouboule en pensant qu'on ferait moins de 10 %. Puis elle a pris sur ses listes des MoDem et des ex-Verts à titre décoratif. Bref, elle dit qu'elle n'a pas besoin de nous. Eh bien, nous, on ne va pas rentrer là-dedans, et c'est la raison pour laquelle nous pourrions nous maintenir en Poitou-Charentes», observe Cécile Duflot.

Chef de file Europe Écologie-Les Verts dans la région présidée par l'ancienne candidate socialiste à la présidentielle de 2007, Françoise Coutant, créditée de 15 % d'intentions des voix, ne dit pas autre chose. Pour ce qui est des négociations d'entre-deux-tours, «je serai intransigeante», prévient-elle.

Dans la même veine, cette semaine, Daniel Cohn-Bendit avait expliqué qu'en Rhône-Alpes il préférerait que Philippe Meirieu se maintienne face à Jean-Jack Queyranne, «quitte à faire gagner la droite». Le charismatique leader d'Europe Écologie justifie sa position par l'attitude jugée «méprisante» des socialistes.

 

«La politique des fiefs» 

Cécile Duflot s'est donc rendue à La Rochelle, en présence notamment des eurodéputés José Bové et Yannick Jadot, et du député de Gironde Noël Mamère, pour dénoncer «la politique des fiefs» du PS et notamment de Ségolène Royal. «Nous, nous menons une campagne interrégionale, c'est-à-dire que nous prônons la coopération entre les régions plutôt que la compétition. Nous sommes partisans d'une autre façon de faire la politique. Nous souhaitons sortir de la logique de fief, alors que Ségolène Royal, c'est Poitou-Charentes, Poitou-Charentes, Poitou-Charentes…», a lancé la secrétaire nationale des Verts.

Dénonçant encore «l'échec de la social-démocratie et du libéralisme», Cécile Duflot a prôné «une nouvelle voie». «Le vrai problème, c'est le projet. Si on ne s'attaque pas par exemple au travail précaire - plus de quatre millions de personnes si on compte les temps très partiels -, on se dirige droit dans une sérieuse aggravation de la situation !» Et elle renvoie dos à dos la droite et la gauche : «Face à la crise, la droite est hypocrite et nous joue la fausse compassion. Quant à la gauche, elle ne sait plus comment changer les choses et ne sait dire qu'un mot : bouclier !» Bien décidés à réitérer leur performance des européennes - plus de 16 % au niveau national -, les écolos entendent défendre de «véritables emplois durables et non délocalisables par la conversion écologique de l'économie».

link
- site Sud-Ouest

EUROPE ÉCOLOGIE. Gros meeting hier soir à La Rochelle, avec nombre de leaders nationaux. Le ton se durcit vis-à-vis de certains sortants du PS

« S'allier, pas se rallier »
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Noël Mamère, Françoise Coutant et Cécile Duflot. (photo p. couillaud)
Noël Mamère, Françoise Coutant et Cécile Duflot. (photo p. couillaud)

En région Poitou-Charentes, l'excellence environnementale fait, depuis six ans, partie des slogans du quotidien. Et pourtant, les Verts ont, à une immense majorité, décidé de faire cavalier seul. Ségolène Royal n'a pas caché que cette mauvaise manière lui déplaisait. Elle n'a pas tardé à le faire comprendre en faisant figurer sur ses listes trois élus verts, dont deux conseillers régionaux sortants.

Drôle d'alternative

À énervement d'un côté, énervement et demi de l'autre. Hier soir à La Rochelle, où Europe Écologie tenait son plus gros meeting de toute sa campagne en Poitou-Charentes, Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts, n'a pas mâché ses mots. Disant sa colère en parlant de cette « non-campagne » des régionales où l'on voudrait donner le sentiment que « la seule alternative possible, c'est soit d'élire des ministres, soit de reconduire les sortants, tout simplement parce qu'ils sont sympas ».

« Et nous ? et nous ? » a semblé répondre en écho la tête de liste régionale, l'Angoumoisine Françoise Coutant, à qui, c'est une évidence, beaucoup de choses commencent à échauffer les oreilles. « J'aimerais qu'il y ait plus de respect mutuel entre les différents partenaires, qu'on arrête de parler de pseudo-rassemblement quand on se livre au débauchage, qu'on arrête de dire que nous avons voulu nous compter alors que nous avons fait preuve de courage politique. Il en faut pour ne pas répondre à Ségolène Royal quand elle vous propose 11 places en position éligible. Notre volonté, notre envie, c'est de proposer une alternative. »

Et tandis que Mmes Duflot et Coutant évoquaient clairement l'idée, dans plusieurs régions - dont Poitou-Charentes -, de triangulaires au second tour, Noël Mamère renchérissait sur le même ton.

Le député maire de Bègles ne comprend pas que nombre d'élus PS considèrent comme une « trahison » le choix d'Europe Écologie. D'une part, il ne se sent pas « condamné » à vivre éternellement sous le même toit que les socialistes ; d'autre part, il voit ceux-ci, actuellement, comme « grisés par l'ivresse de la cime des sondages ». « Ils se trompent, ajoute-t-il. Ils font de la gonflette et leur principale cible, ce sont les écolos. Si nous ne construisons pas quelque chose de fort pour les régionales, quid de la séquence d'après ? Nous, qu'a-t-on à perdre ? D'où vient-on ? Eux, par contre... »

Bussereau « pas crédible »

Le message est clair. D'autant plus que Cécile Duflot et Françoise Coutant en ont rajouté une couche bien verte en précisant qu'au soir du 14 mars un accord avec le PS ne serait possible « qu'autour de propositions communes et de respect mutuel. C'est incontournable. Le PS confond ralliement et alliance ».

Bref, on le voit, en attendant l'arrivée de José Bové et de Yannick Jadot, dont le train avait pris du retard, les messages adressés au PS n'ont pas manqué. Comme si la droite était déjà dans les cordes, hors du coup.

Bussereau, il en a bien été question. Mais juste pour dire que « le ministre des routes, des aéroports, est incohérent » et « pas crédible », en particulier dans sa politique vis-à-vis du fret ferroviaire.

Auteur : Patrick Guilloton


Vendredi 26 février : la Charente Libre interroge Françoise Coutant
article sur le site de la Charente Libre du 25 février 2010
http://www.charentelibre.com/article-11-coutant-je-serai-intransigeante.html?id_article=311888
COUTANT: «JE SERAI INTRANSIGEANTE»
Françoise Coutant conduit la liste Europe écologie. Elle revendique le changement de l'économie par l'écologie. Elle promet une négociation coriace entre les deux tours.

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photo journal Charente Libre
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Françoise Coutant, Verte, maire adjointe d'Angoulême, est la tête de la liste Europe écologie dans la course aux élections régionales. Mère de famille, professeure de sciences et vie de la terre, elle mène, à 43 ans, son troisième combat électoral après des législatives (2007) et les municipales d'Angoulême en 2008. Elle conduisait déjà une liste autonome au premier tour avant de fusionner avec celle de Philippe Lavaud (PS) pour le second tour. Forte de cette expérience et du bon score d'Europe écologie aux européennes de 2009, elle n'entend pas jouer les supplétifs de Ségolène Royal à la Région.

L'écologie, la raison d'être de votre liste, n'est ce pas un peu réducteur pour embrasser la gouvernance d'une région?

Françoise Coutant. Bien sûr que non! L'entrée de notre projet, c'est l'emploi. Qu'on cesse de nous classer, nous les écolos, comme des gestionnaires de la nature et des petits oiseaux! Ce que nous proposons c'est un projet global d'organisation de la société et c'est bien cela qu'entendent les citoyens, un volet social et un volet économique différents. Nous voulons changer de système, nous prônons la transformation écologique de l'économie.

Concrètement, cette transformation de l'économie par l'écologie se décline comment?

Elle se déclinera sur différents sujets. Le premier à mettre en oeuvre ce sont les économies d'énergie par un plan massif d'isolation de l'habitat. C'est une réponse concrète à ce que j'appelle la triple urgence: diminuer la consommation d'énergie des ménages, c'est leur donner plus de pouvoir d'achat, c'est réduire les émissions de gaz à effet de serre, c'est créer de l'emploi de proximité.

Un plan massif d'isolation, c'est combien de logements et c'est financé comment?

Ce sont trente mille logements par an contre trois mille actuellement. Il faut mettre en oeuvre des systèmes de prêts parce que les gens qui gagnent le SMIC n'ont pas les moyens d'investir. En revanche, les sommes injectées peuvent être remboursées par l'économie sur la facture énergétique. Il y a dix mille emplois à la clé, voire le double à moyen terme car un tel plan implique le développement de filières, comme celle du chanvre, et des formations pour les artisans et les jeunes. Voilà, c'est cela la conversion de l'économie par l'écologie.

Vous faites fi de la politique «d'excellence environnementale» à laquelle vos collègues Verts ont participé depuis six ans?

Il y avait sept Verts dans l'équipe sortante. Des choses ont été mises en oeuvre. Mais je ferai mienne la formule de Marie Legrand [vice-présidente Verte de la majorité sortante, NDLR]: «2000-2010 ont été les années de l'expérimentation, maintenant il faut changer de rythme.» Nos propositions sont plus ambitieuses. Elles vont plus loin, plus vite que celles de tous les autres. Écoutez les propos de deux vice-présidents Verts sortants. L'un, Serge Morin [sur la liste Europe écologie, NDLR], a une vision offensive, globale. L'autre, Georges Stupar [passé sur la liste Royal, NDLR], se satisfait de la politique en faveur de la voiture électrique et du plan photovoltaïque. Je considère que c'est du saupoudrage par rapport aux enjeux.

Vous vous en prenez davantage à Ségolène Royal qu'à Dominique Bussereau. Ça promet des lendemains compliqués?

Pour Dominique Bussereau, l'affaire est réglée. Nous n'avons rien à partager. Pour ce qui est de Ségolène Royal, c'est différent. On m'interroge beaucoup sur elle, donc je réponds. Alors oui, dans notre discours on parle beaucoup de gouvernance et on a envie de gouverner autrement. Il y a une hyper-présidentialisation qui nous gêne, de même que sa communication sur l'excellence environnementale. 12,5 % de la consommation d'énergie en France proviennent du renouvelable, 9,5 % en région. Ce n'est pas encore suffisant.

Trois élus Verts ont rallié Ségolène Royal dès le premier tour, vous semblez en concevoir quelque amertume?

Nous avons eu un débat interne. Nous avons voté à 93 % pour une liste autonome. Ségolène Royal nous a proposé onze places sur sa liste. On a dit non. C'est du courage politique. C'est elle qui a contacté des Verts, élus ou non. Trois ont cédé. C'est bien du débauchage. Ils se sont exclus des Verts et du quota d'élus que nous revendiquerons. Alors oui, je m'inquiète pour le soir du premier tour. Notre objectif est de mener notre mouvement vers une majorité crédible autour d'un projet crédible et je serai intransigeante.

Deux sondages vous ont donné entre 13 et 15 %, ce qui vous permettrait d'être au second tour. Vous y pensez?

Nous ne voulons pas faire gagner la droite, mais nous n'écartons pas une triangulaire. Travailler ensemble nécessite d'être d'accord sur un projet global que pour l'heure je ne vois pas chez Ségolène Royal. Nous voulons un partenariat fondé sur le respect, nous n'avons pas vocation à être caution. Nous ne sommes pas là pour briller, ni pour servir le tremplin d'autres ambitions, mais pour faire avancer une région où le nombre de demandeurs d'emploi a augmenté de 11 % depuis 2002, où 14 % de la population vivent en dessous du seuil de pauvreté.

Ségolène Royal tient le budget de la Région à 800 millions depuis trois ans. Faut-il l'augmenter?

Non. Il faut arrêter de financer tout ce qui n'est pas de la compétence régionale, notamment sur les routes ou la LGV. Que l'Etat prenne à sa charge ce qui lui revient. En revanche, nous pensons, contrairement à elle, qu'il faut augmenter la taxe intérieure sur les produits pétroliers, toutes les régions l'ont fait. Par ailleurs, nous devons durant la mandature mettre en place une banque d'investissements régionale, voire interrégionale, et d'ores et déjà certaines banques sont prêtes à la création d'un fonds mutualisé pour développer le programme isolation.

L'avenir d'Heuliez est devenu un sujet de la campagne. La Région y a investi. Quel est votre point de vue?

Je vois surtout qu'Heuliez devient le sujet d'un duel Bussereau-Royal et un enjeu électoral. Je ne trouve pas cela respectueux pour les 600 salariés. Sur le fond, je pense qu'on ne prend pas le dossier par le bon bout. Sauver Heuliez, ce n'est pas financer un système à bout de souffle. La voiture électrique ne va pas remplacer la voiture actuelle. Elle restera un appoint. Il eut été plus judicieux d'engager bien plus tôt la formation de ces salariés vers des secteurs porteurs. Je crains qu'on les ait engagés dans une démarche illusoire.

Jean-Louis HERVOIS,  Ivan DRAPEAU, et Armel LE NY

Vendredi 12 février 2010 : Sud Ouest commence à suivre la campagne...

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Les candidats aux Régionales appartenant au Pays Rochefortais ont été contactés par Marie Claude Aristegui, journaliste du journal Sud Ouest. Voici la question reçue :  " Dans ce cadre, ( ndlr: M.C. Aristegui rappelle les competences de la Région ) quelle est l’action prioritaire que la région, doit à votre avis, mener pour le pays rochefortais ?

réponses envoyées :

Ludovic Texier : " Le développement des circuits-courts et l'evolution vers le bio me semble être aujourd'hui un sujet primordial pour un changement vers une harmonisation et un respect de notre territoire, de notre alimentation et de notre agriculture. Nous y gagnerons également en terme de gestion de l'eau. Le bassin de La Coudre à Tonnay-Charente, aujourd'hui pollué par la présence de nitrates et de pesticides, représente environ 2000 m3 d'eau par jour ! Nous pourrions irriguer les 80 ha de terres cultivables et aider à installer une agriculture respectueuse de l'environnement. Ainsi, nous pourrions fournir des produits en conversion biologique à nos citoyens et fournir les collectivités: cuisine centrale, maisons de retraite, restauration des unités de formation, etc. Ce qui a mon sens serait un projet réellement utile pour notre bien commun."


Didier Bertin: "Le Pays Rochefortais doit mieux fonctionner dans ses communications par transport en commun avec La Rochelle, car ce bipole represente un vaste bassin de formation qualifiante, universitaire, et d'emploi. Il faut considérer l'ensemble de ces deux communautés comme constituant une petite metropole et prolonger la liaison structurante ferroviaire "cadencée" La Rochelle - Rochefort via Tonnay Charente jusqu'à St Agnant , en empruntant l'ancienne emprise ferroviaire, et en se terminant par l'aéroport militaire, évitant ainsi l'engorgement des voies routieres qui perturbe notre environnement, et nuit à sa dynamique touristique, et aux enjeux du développement durable. Le nombre des trains TER doit ainsi être augmenté considérablement pour réaliser une vraie liaison diurne et nocturne, offrant au Pays Rochefortais, à ses jeunes, à ses actifs, comme à ses anciens, mais aussi aux touristes, aux curistes, l'accés à toutes les valeurs et richesses de ce territoire.

Publié dans Régionales 2010

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